Lille, commune jurée

En cette fin du XII e siècle, Lille était une ville drapante riche. La vie municipale trouvait son fondement grâce à une charte de 1235 signée par la comtesse Jeanne de Constantinople. A la tête de la commune était placé le Magistrat, corps municipal constitué par un mayeur, son adjoint, le cottereau, et 10 échevins. Tous étaient des bourgeois qui nommaient un autre personnage principal de ville, le rewart, également bourgeois local et fonctionnaire municipal. Celui-ci siégeait dans l’assemblée de la loy mais derrière les échevins, alors que ors du conseil ou lors des cérémonies, il passait avant le mayeur lui-même. Il était le représentant officiel du corps des bourgeois et progressivement ses fonctions firent de lui le véritable gardien de la ville fortifiée, le chef de la police urbaine. Le rewart avait en charge la police des foires aux chevaux et bestiaux, l’éclairage des rues, la lutte contre l’incendie, l’organisation du guet sur le clocher…etc.

Les échevins désignaient également 8 jurés et 4 voir-jurés chargés de certains actes administratifs, comme l’enregistrement des contrats.

Le principal impôt, la taille, était fixé et réparti par un corps de prud-hommes, les huit hommes, bourgeois nommés par les curés des quatre anciennes paroisses de la ville.

Enfin la structure municipale était complétée par les 5 apaiseurs qui s’occupaient de la basse justice, soit les petits délits.

Tous devaient prêter serment et « promettre d’être droituriers et loyaux ». Les fonctions de magistrat communal étaient rémunérées et les échevins se partageaient en outre un droit de 1,5% sur le produit de toutes les ventes publiques effectuées dans la ville.

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