Les villes libres impériales

Les citadins relevant du Saint Empire Germanique parvinrent s’affranchir plus tardivement. En Alsace, les bourgeois durent lutter avec les armes pour conquérir leur liberté. Haguenau reçut en 1164 le premier privilège impérial urbain conféré à une cité alsacienne.

Pourvues d’emblée de privilèges étendus, les villes neuves alsaciennes cherchèrent à se soustraire de la tutelle du souverain ou du suzerain. Celles qui dépendaient directement de l’Empereur surent obtenir de large franchise, tandis que les villes seigneuriales restèrent plus étroitement contrôlés. Les unes et les autres disposaient d’un conseil d’échevins présidé par un Schultheiss, sorte de prévôt, tandis que le chef de la cité était le Heimburger, qui était élu chaque année par les habitants. Ce maire était chargé d’administrer le patrimoine et d’exécuter le budget local en recettes et en dépenses. Il pouvait s’adjoindre deux Gesellen pour le seconder, et devait présenter les comptes au Schultheiss qui les contrôlait. En Lorraine, ce furent les trois évêchés, Metz, Toul, Verdun, qui s’affranchirent le plus vite pour devenir au XIV e siècle de véritables républiques indépendants au sein de l’empire germanique.

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